Mais qui sont-ils? Comment ont-ils vécu la descente aux enfers du narrateur du roman? L'ont-ils vraiment ignoré, méprisé, abandonné?

mercredi 27 mai 2015

Zach

Il se tenait là, devant moi. Il avait attaqué mon cousin, mais je devinais - je savais - que cela n’avait rien à voir avec ce qu’il lui avait fait subir.

Je me tenais là, devant lui. Pourquoi ne m’avait-il rien dit? J’aurais dû m’en rendre compte.

J’aurais voulu bouger, parler, faire quelque chose, mais mes pieds étaient enracinés au sol. J’aurais voulu ouvrir la bouche pour lui hurler d’être fort et de ne pas laisser tomber, mais je ne pouvais pas.

Il était mutilé, écorché, brisé.  J’aurais dû l’aider.

J’aurais voulu le prendre dans mes bras, le protéger, lui dire que plus jamais on ne lui ferait du mal, que tout irait bien.

Il m’a regardé et j’ai su que je l’avais déçu. Il comptait sur moi, mais je l’avais laissé tomber.

« Va donc chier, Zach. »

Il est parti. J’aurais dû le retenir.

J’aurais dû, mais je ne l’ai pas fait.

  Espèce de lâche.

1 commentaire:

  1. J'aime comment tu utilises son discours intérieur. Dans le fond, on est tous en constante contradiction dans la vie! On pense quelque chose et on fait le contraire. On est mal fait, hein?

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