Mais qui sont-ils? Comment ont-ils vécu la descente aux enfers du narrateur du roman? L'ont-ils vraiment ignoré, méprisé, abandonné?

jeudi 28 mai 2015

Mère


J’aurais dû.

Je le sais, je le sens, je le vois. Mon fils ne va pas bien. Mais pourquoi n’ai-je pas agi avant? J’étais trop blessée. Trouée. Perforée.

J’aurais dû… J’aurais dû l’écouter parler, prendre cette menace plus au sérieux, le changer d’école avant que tout cela ne dégénère… Mais, avec un père mal dans sa peau et moi, une mère incapable de faire face à cette histoire immonde, je n’y pouvais rien.

J’aurais dû. J’aurais dû faire plus attention à lui, remarquer sa peine cachée sous son visage encore jeune. Le temps a filé, mon cœur est sombre, la fleur dans mon cœur est morte, j’aurais dû.

Je l’ai su, je l’ai senti, je l’ai vu. J’aurais dû… J’aurais dû agir plus tôt.

1 commentaire:

  1. Si mon roman avait eu plusieurs narrateurs, cet extrait-là aurait pu s'y retrouver facilement! J'aime comment tu utilises le style du roman pour décrire l'impuissance de sa mère.

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