J’aurais dû.
Je le sais,
je le sens, je le vois. Mon fils ne va pas bien. Mais pourquoi n’ai-je pas agi
avant? J’étais trop blessée. Trouée. Perforée.
J’aurais dû…
J’aurais dû l’écouter parler, prendre cette menace plus au sérieux, le changer
d’école avant que tout cela ne dégénère… Mais, avec un père mal dans sa peau et
moi, une mère incapable de faire face à cette histoire immonde, je n’y pouvais
rien.
J’aurais dû.
J’aurais dû faire plus attention à lui, remarquer sa peine cachée sous son
visage encore jeune. Le temps a filé, mon cœur est sombre, la fleur dans mon
cœur est morte, j’aurais dû.
Je l’ai su,
je l’ai senti, je l’ai vu. J’aurais dû… J’aurais dû agir plus tôt.
Si mon roman avait eu plusieurs narrateurs, cet extrait-là aurait pu s'y retrouver facilement! J'aime comment tu utilises le style du roman pour décrire l'impuissance de sa mère.
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