Mais qui sont-ils? Comment ont-ils vécu la descente aux enfers du narrateur du roman? L'ont-ils vraiment ignoré, méprisé, abandonné?

samedi 30 mai 2015

Le fou des toilettes





     Ça m’a fait tellement fait de bien quand je l’ai battu sauvagement et que je lui

ai lancé plein d’insultes noires comme du charbon, l’autre fois dans les toilettes.

J’ai pu faire évacuer toutes mes douleurs sur lui avec mes poings. En plus, ça

amusait mes amis, donc cela faisait en sorte que je me sente encore mieux. J'étais

important, plus fort, plus grand. Dominant.

Par contre, à la maison, nous sommes soumis à mon père. Celui-ci nous crache

sans cesse des insultes qui nous poignardent et fait tout pour que nous nous

sentons comme des moins que rien.

Le pire, c’est que c’est de sa faute si je suis rendu comme ça, violent et colérique. Il

a tout simplement créé en moi un grand canyon noir qui ne se fermera sûrement

jamais, mais, au moins, je sais comment apaiser mes tourments.


    Tantôt, laprès les cours, j’ai réalisé que, si nous le battions et l’insultions comme le

fait mon père sur nous, il devait certainement se sentir comme moi, comme

un vaurien. Par contre, rendus où nous étions, il était trop tard pour

rebrousser chemin et je ne voulais pas décevoir mes amis et me faire traiter de

lâche.


Alors, je l’ai refait.


*Ce passage est situé après la page 16,
comme un nouveau chapitre.

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