Ils m’ont appelée.
Eux.
Les policiers.
Je suis sous le choc. Mon enfant,
le mien, est arrivé à l’école avec un fusil, un vrai, et a tiré des élèves.
Deux. Je me sens détruite, pulvérisée, anéantie. Je savais que quelque chose
n’allait pas. Je le savais. Mais j’aurais dû agir. Correctement. Le changer
d’école, lui faire sentir que je l’aimais, le protéger. Mais je n’ai rien fait
de cela. Rien. Je me sens comme une mère tortue qui abandonne ses bébés après les
avoir enfouis dans le sable. Les policiers m’ont proposé d’aller voir mon fils.
J’ai refusé. Je ne sais pourquoi. Alors, je suis restée chez moi, en pleurant,
comme un chien battu…
Mon enfant a commis un acte
irréparable. Je le sais. Il le sait.
Mais, j’aimerais m’adresser aux
personnes qui ont battu mon fils. À celles qui l’ont intimidé toutes ces
années.
Vous.
Pourquoi avoir choisi MON fils?
L'après! C'est assez juste en plus... je le sais parce que je suis justement en train d'écrire la suite. Et, effectivement, elle n'arrive pas à aller le voir. Parce qu'elle s'en veut. Et parce que le voir, c'est confirmer son geste inconcevable. Bravo!
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